Les hallucinations lilliputiennes peuvent apparaître au cours du CBS bien qu'elles ne soient absolument pas spécifiques. Cependant si elles sont critiquées par le patient et que celui-ci est exempt de toute pathologie neurologique ou psychiatrique, le diagnostic de CBS est très probable. Il est, dans ce cas, important de bien connaître les symptômes du CBS pour rassurer le patient de l'intégrité de ses fonctions supérieures. Bien des questions sont toutefois en attente de réponses claires concernant non seulement le mécanisme de survenue mais aussi le type des hallucinations. Pourquoi les hallucinations sont elles complexes et non élémentaires ? Pourquoi le contenu des hallucinations n'a t'il aucun rapport avec le vécu du patient?
Si, le traitement de l'anomalie fonctionnelle périphérique peut conduire à une amélioration de la symptômatologie, comment expliquer comme chez notre patiente la disparition spontanée des hallucinations parallèlement à l'aggravation de sa cataracte?
Enfin, à la différence de toutes les autres pathologies comportant des hallucinations, aucun traitement médicamenteux psychotrope (neuroleptique, anxiolytique) n'améliore les troubles.
C'est la notion même de pathologie qui est à remettre en question lorsque le CBS est bien toléré et que les hallucinations visuelles sont espacées. Que peuvent bien alors représenter ces hallucinations qui surviennent chez le sujet âgé isolé sensoriellement et physiquement? Un deuxième monde plus riche et prometteur que le réel?

Pour le CBS la règle d'or semble donc être plus que jamais:
"primum non nocere" (d'abord ne pas nuire).