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Jochen Gerz est né à Berlin en 1940. Il vit et travaille à Paris depuis 1966. C'est au cours de ses études à l'Université de Cologne (Littérature allemande et anglaise, Sinologie) puis à Bâle (Préhistoire) que Gerz entame une oeuvre poétique dont le premier recueil est publié en 1968 (Footing). A partir de 1969, il pratique la photographie à laquelle il intègre des textes, puis en 1972, il réalise des vidéos, des installations et des performances dans l'espace publique. Gerz développe alors une oeuvre qui le fait apparaître comme l'un des protagonistes les plus importants de l'art, une oeuvre critique autour de l'image et du mot, de l'information et de sa réalité médiatisée. Parallèlement depuis 1972, il réalise dans soixante écoles et universités à travers le monde des projets d'enseignement liés à son travail personnel, ainsi que des conférences.
Esther
Avec Esther Shalev-Gerz, née en 1948 à Vilnius (Lituanie), qui est sculpteur de formation, Jochen Gerz réalise plusieurs projets à partir de 1984. Et notamment, en 1986, sa première commande publique, Le Monument contre le fascisme de Hambourg : une colonne recouverte de plomb de 12 mètres de haut qui disparaît dans le sol à mesure que le passant y appose sa signature. En 1993, il crée un monument invisible, 2146 Pierres-Monument Contre Le Racisme, sur la place du Parlement de Sarrbruck. Les pavés en ont été clandestinement déscéllés pour y être replacés avec le nom gravé à leur base d'un cimetière juif d'Allemagne. En 1995, Le questionnaire de Brème/Siné somno nihil, trois questions sur l'art dans l'espace publique posées aux 50 000 habitants de la ville, a donné naissance à une intervention sur le pont du Bürgermeister-Schmidt. Le 13 juillet 1996 est inauguré le Monument aux Vivants de Biron, (http://www.farm.de/gerz) intervention de l'artiste en collaboration avec les habitants de ce petit village de Dordogne sur la réfection d'un monument aux Morts.
Ces oeuvres, qui jouent de la matérialité et de l'immatérialité de la mémoire, de la violence, de l'oubli et du souvenir, ont contribué à la reconnaissance de l'artiste tant en Europe, qu'aux USA, qu'au Japon et en Australie. La trente septième Biennale de Venise en 1976 avait entamé cette consécration, (La difficulté du centaure à descendre de cheval), ainsi que la participation aux Documenta VI et VIII à Kassel.
En France, plusieurs importantes institutions d'art ont proposé à Jochen Gerz des expositions personnelles, comme celles du musées d'art moderne de la ville de Paris en 1975, du Musée d'art moderne de Saint-Etienne (1975,1988), de la Fondation Cartier en 1988 ou encore du Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg en 1994. Jochen Gerz est également l'auteur de nombreux écrits qui jalonnent l'ensemble de son oeuvre. Ils sont réunis dans De L'art, Textes Depuis 1969 (édition ENSBA; Paris, 1994).
PROJET D'ESTHER ET JOCHEN GERZ
LA POLEMIQUE
VIRTUELLEMENT VOTRE